Qu’est-ce que la dyspraxie ?

La Dyspraxie est un dysfonctionnement cérébral qui touche la praxie – le geste.

Les dyspraxiques ont :

  • des difficultés avec les gestes,
  • des difficultés de la programmation des gestes
  • des difficultés de la planification des gestes

et ce, dans le temps et dans l’espace.

C’est un peu comme si à chaque fois ils faisaient un geste pour la première fois.

Il n’y a pas une mais plusieurs dyspraxies (il y a autant de dyspraxies que de personnes dyspraxiques).

Voici les différentes formes de dyspraxie :
  • la dyspraxie constructive visuo-spatiale (incidence sur les apprentissages de base)
  • la dyspraxie constructive non visuo-spatiale (difficultés pour les assemblages et de construction)
  • la dyspraxie idéatoire (difficultés pour manipuler des objets)
  • la dyspraxie idéomotrice (difficultés pour mimer, pour la symbolique)
  • la dyspraxie de l’habillage (difficultés pour s’habiller)
  • la dyspraxie orofaciale (difficultés pour articuler et la diction)
  • la dysgraphie dyspraxique (difficulté pour écrire ou dessiner)

C’est pourquoi, une personne tout à fait bien constituée pourra facilement trouver des outils compensatoires et avancer dans la vie sans trop de difficultés. Jean Dujardin est l’exemple d’un dyspraxique qui a bien réussi (« Freluquet, mutique, nul à l’école, incapable d’écrire sur les lignes comme de lire en continuité, tous les symptômes de la dyspraxie. » (Le Monde, 2012).

Par contre, une personne ayant d’autres troubles tels qu’un léger ou un gros retard mental comme on en retrouve dans des écoles spécialisées, prennent beaucoup plus de temps pour arriver à un objectif. Par exemple, un enfant dyspraxique réfléchira d’avantage aux moyens qu’il doit mobiliser pour utiliser un outil plutôt que de mobiliser les compétences nécessaires pour atteindre son objectif. Une grande fatigabilité s’installe et le décourage. C’est la descente aux enfers pour ces jeunes qui manquent de confiance en eux, qui se dévalorisent, etc.

Dans ce cas, la dyspraxie peut être corrigée par l’utilisation d’outils ergonomiques et adaptés. Ces derniers donnent la possibilité aux apprenants d’avancer et de canaliser leur énergie sur les apprentissages nécessaires à leur épanouissement personnel.

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